Cette petite glande en forme de papillon, tout juste placée
sous la peau à la base du cou, joue un rôle déterminant dans notre organisme.
Lorsqu’elle est sujette à des dysfonctionnements, c’est tout le métabolisme qui
est déréglé !
Qu’est-ce que la thyroïde ?
La tyroïde est une petite glande qui produit des hormones :
en grande majorité la T4 (tétraiodothyronine ou thyroxine) et la T3
(triiodothyronine). Tous les organes de notre corps sont dotés de récepteurs
aux hormones thyroïdiennes. Ces hormones influencent de nombreux paramètres de
notre métabolisme : la régulation de la température, du rythme cardiaque, du
système digestif, le poids, l’humeur, le sommeil, etc.
En effet, les hormones thyroïdiennes aident l’organisme à
s’adapter au changement d’environnement. Les femmes sont les plus concernées
par les dérèglements du fonctionnement de la thyroïde, notamment à certaines
périodes clés, comme l’adolescence,
la grossesse, après l’accouchement et à la ménopause.
Comment fonctionne la thyroïde ?
La thyroïde fabrique majoritairement ses hormones à partir
de l’iode capté
dans l’alimentation (poisson, algues, crustacés, jaune d’œuf, laitages, soja,
haricots verts, etc.). Cette production d’hormones thyroïdiennes est régulée
par la TSH (thyréostimuline), une hormone produite par une glande du cerveau
appelée hypophyse :
- le taux de TSH augmente lorsque l’organisme ne contient pas
suffisamment d’hormones thyroïdiennes, afin que la thyroïde augmente sa
production ;
- à l’inverse, le taux de TSH diminue lorsque la thyroïde en
produit trop.
Le dosage de la TSH dans le sang permet donc d’identifier certains dysfonctionnements de la thyroïde. Dans de très rares cas, lorsque les taux de TSH et des hormones thyroïdiennes sont tous les deux bas ou hauts, le problème peut ne pas se situer dans la thyroïde mais dans l’hypophyse.
L’hyperthyroïdie : trop d’hormones thyroïdiennes
La thyroïde peut augmenter de volume (on parle de
« goitre ») et des nodules peuvent se greffer dessus (goitre
nodulaire). Ces nodules sont bénins dans 95% des cas, et ils n’influencent pas
nécessairement le fonctionnement de la thyroïde. Mais si un nodule est toxique,
il peut augmenter la fabrication d’hormones.
Lorsque la thyroïde produit trop d’hormones, l’organisme est
en surmenage. La température et le rythme cardiaque augmentent, on observe une
perte de poids, de la nervosité, des tremblements, les yeux sont exorbités,
etc. Cette suractivité de l’organisme peut aussi être causée par la maladie de
Basedow, dans laquelle des anticorps stimulent le fonctionnement de la thyroïde.
L’hypothyroïdie
Lorsque la thyroïde ne produit pas assez d’hormones,
l’organisme fonctionne au ralenti, comme une voiture qui manquerait d’essence.
La peau est sèche, le cœur bat plus lentement, le teint est pâle, on observe
une frilosité, de la constipation, de la fatigue, des crampes, des trous de
mémoire, une prise de poids, etc.
L’hypothyroïdie, plus fréquente que l’hyperthyroïdie, se manifeste surtout chez les femmes de plus de 50 ans. L’une des causes les plus courantes de ce déficit de l’activité thyroïdienne est la maladie d’Hashimoto, une maladie auto-immune dans laquelle le corps produit des anticorps contre la thyroïde qui finit par ne plus produire assez d’hormones.
Les autres maladies de la thyroïde
Dans de rares cas, les nodules du goitre peuvent être cancéreux. Pour le vérifier, il faut procéder à une cytoponction: ce geste médical consiste à prélever avec une aiguille fine quelques cellules du nodule et à analyser leur caractère malin ou bénin. Il existe aussi d’autres pathologies comme la thyroïdite subaiguë, une inflammation de la thyroïde, ou encore la thyroïdite des femmes enceintes, un trouble survenant après l’accouchement et qui se caractérise par une hyperactivité de la thyroïde, suivie ensuite d’un fonctionnement au ralenti.
Date de publication : 20-08-2018