Aurélie Maire est ingénieur agroalimentaire spécialisée en nutrition humaine, naturopathe et
professeur de yoga. Elle est spécialisée dans l’accompagnement holistique des femmes et de l’endométriose. Elle sera chargée de cours à l’ADNL
(Académie de Naturopathie Luxembourg).
Aurélie possède de nombreux diplômes, formations et
spécialisations ainsi qu’une grande expérience dans le
domaine de la santé et du bien-être. Elle fait preuve de
beaucoup de professionnalisme, de bienveillance, d’empathie, de douceur et d’ouverture d’esprit. Elle œuvre
dans le seul but de trouver des solutions aux personnes
qui font appel à elle.
Spécialiste de l’endométriose
Aurélie Maire s’est spécialisée dans le domaine de l’endométriose dont elle est elle-même atteinte. Elle explique
que «l’endométriose est une maladie gynécologique chronique qui est encore trop méconnue. Sous l’effet des hormones (les oestrogènes) au cours du cycle menstruel, l’endomètre qui tapisse l’utérus s’épaissit (pour se préparer à une
potentielle grossesse). S’il n’y a pas fécondation, ce tissu va se
désagréger et saigner mais chez la femme atteinte d’endométriose, des cellules peuvent remonter et migrer via les trompes
hors de l’utérus. Ce tissu, qui ressemble au tissu endométrial,
s’y développe pour provoquer des lésions, des adhérences ou
des kystes ovariens que l’on appelle endométriomes. Ils se localisent généralement sur les organes génitaux mais peuvent
aussi coloniser les appareils urinaire, digestif et même pulmonaire ou ophtalmique. Si les causes de cette maladie sont
encore méconnues, on sait qu’elles sont multifactorielles. On
comprend alors que cette maladie est complexe car il y a
autant de formes d’endométriose que de femmes.»
Grand besoin d’information
Selon Aurélie Maire: «On parle encore trop peu de l’endométriose et le diagnostic est très long à poser au Luxembourg
comme partout ailleurs et certaines femmes se retrouvent dans
une errance médicale insurmontable qui dure en moyenne 7ans. C’est une maladie évolutive, invasive, très complexe et attendre autant de temps avant d’avoir un diagnostic est terrible
car la maladie a le temps d’évoluer. Elle entraîne de terribles
souffrances physiques mais aussi émotionnelles et mentales.
Les répercussions sur le quotidien et la qualité de la vie des
femmes sont réelles. C’est pourquoi il y a une grande nécessité
à la fois d’information et de sensibilisation.»
Rôle de la naturopathie
Aurélie Maire explique que: «La naturopathie, qui ne se
substitue pas à des traitements ou rendez-vous médicaux
mais qui complète la médecine conventionnelle, a vraiment
son rôle à jouer pour aider les femmes à vivre avec l’endométriose et non pas en fonction de l’endométriose.
C’est une discipline holistique qui cherche à agir, non pas
sur le symptôme, mais sur la ou les cause(s). Elle prend vraiment en considération la personne dans sa globalité et son
entièreté sur tous les plans : physique, émotionnel, spirituel,
environnemental, énergétique mais aussi son histoire, son
rythme de vie, son alimentation. Après une étude de tous ces facteurs, le naturopathe va
constater s’il y a des déséquilibres. Il a une double mission.
Tout d’abord celle de conseiller et de praticien pour permettre de rééquilibrer ce qui doit l’être, ramener l’énergie
vitale et soutenir le corps dans ses capacités naturelles
d’autorégulation. Le but est de donner à la personne des
clés naturelles, holistiques et personnalisées selon son besoin: soulager ses douleurs, gérer son stress et ses émotions,
sa fatigue, l’accompagner lors d’un désir d’enfant…
Le naturopathe a aussi un rôle d’éducateur de santé, par lequel il donne des conseils d’hygiène vitale dans le but que la personne conserve la santé sur le long terme. Il l’aide également à se comprendre, à comprendre son cycle, à s’aligner à
sa propre nature et à la nature. La femme peut alors devenir
actrice de sa propre santé et bien-être.»
Besoin criant de former des naturopathes
De plus en plus de femmes se tournent vers les approches
naturelles. Or peu de naturopathes ou thérapeutes sont
sensibilisés ou formés à l’endométriose. «Nous avons besoin de professionnels formés à l’endométriose, qui auront
suivi une spécialisation en naturopathie solide, basée sur les
derniers résultats d’études scientifiques en la matière et une vision holistique de la personne.» poursuit Aurélie Maire. C’est
pourquoi l’ADNL proposera un module spécifiquement
consacré à l’endométriose au printemps pour que les
élèves et naturopathes qui le souhaitent puissent accompagner de manière holistique les femmes qui en souffrent.
La formation en naturopathie de l’ADNL
David Blondiau précise que «L’ADNL propose un cursus
de formation professionnelle continue en naturopathie moderne de haut niveau qui s’adresse aussi bien aux personnes
qui souhaitent appliquer les principes de la naturopathie
dans un cadre familial qu’à celles qui souhaitent exercer en
tant que naturopathe. Notre équipe enseignante, tous des
experts dans leur domaine, offriront une formation d’excellence scientifiquement documentée sur la naturopathie.»
Des modules de spécialisation tels que l’aromathérapie,
la nutrithérapie, l’endocrino-psychologie, la fibromyalgie
et l’hypothyroïdie viendront complémenter la formation
initiale en naturopathie. Ils seront proposés aux élèves,
naturopathes et autres professionnels intéressés dès
janvier 2020.
Quelques chiffres
- 1 femme sur 7 à 1 femme sur 10 est atteinte d’endométriose mais ne le sait pas forcément.
- Il faut 5 à 7 ans avant que le diagnostic ne soit posé.
- 14 millions de femmes seraient atteintes en Europe.
- 180 millions de femmes seraient touchées dans le monde.
- Cela représente 30 milliards d’euros d’arrêts maladie en Europe